En cas d’urgence: Police: 117 | Ambulance: 144

Questions et réponses

Le voisin crie sur ses enfants et sa femme, que faire?

Question
15 Avril 2025 - Sis...

Voilà plusieurs mois que mes voisins ont emménagés et chaque jour c’est la même histoire: le père crie, même hurle sur ses enfants et sa femme et ce du lundi au dimanche, souvent même à des heures très tardives (minuit et plus). Dans cette famille il y a deux petites filles qui sont encore en âge d’aller à l’école primaire et je crains que cet environnement ne leur soit pas du tout favorable. J’ai vu la mère s’en aller plusieurs fois en claquant la porte mais elle est toujours revenue. Je ne sais pas si ces enfants subissent une quelconque violence physique mais il est clair qu’il y a de la violence psychologique puisque les insultes hurlées sont continuelles.
Je n’ose pas confronter mon voisin directement… et les autres voisins (nous en avons discuté) non plus. La gérance est au courant du problème mais nous a dit ne rien pouvoir faire dans le domaine privé.

Ma question est donc la suivante, qui dois-je appeler ? La police ? La protection de l’enfance? Dois-je laisser cette famille gérer ses propres problèmes ? Devrais-je en parler directement avec eux ?

Enfin voilà, beaucoup de questions mais au final je cherche à trouver la meilleure approche… parce que je ne supporte plus d’entendre ces cris et ces insultes, ni d’entendre des enfants pleurer à 23h30 un soir d’école.

Merci pour votre réponse.

Réponse
16-04-2025

Bonjour, 

Tu nous écris car tu entends tous les jours et même tard le soir les cris et hurlements de ton voisin sur ses enfants et sur sa femme. Tu en as déjà discuté avec d'autres voisins et voisines et même la gérance ne semble pouvoir rien faire. Tu te fais du souci pour cette famille et tu ne sais que faire. Est-ce que tu dois appeler la police, regarder directement avec la protection de l'enfance ou laisser cette famille gérer leurs propres problèmes. Tu te questionnes s'il y a de la violence physique mais ce qui est sûr c'est qu'il y a de la violence psychique et verbale. Tu as besoin de réponses car tu ne peux plus supporter cette situation et d'entendre ces cris et les enfants pleurer. 

Tout d'abord, nous tenons à saluer ta démarche de nous écrire, cela démontre l'inquiétude que tu as pour cette femme et ses enfants.  Nous comprenons qu'il n'est pas facile de réagir quand on est témoin, Il est toujours perturbant d'entendre des hurlements, des cris et des actes de violences. Avoir en quelque sorte "le son sans les images" laisse place à un champ de fantasmes déstabilisants. On se sent souvent mal à l’aise et démuni·e. On ne veut pas se mêler de la vie des autres et on craint de ne pas dire ce qu'il faut. Mais la violence est destructrice et la  loi l’interdit. 

Il faut savoir que les situations de violences conjugales ne sont aujourd'hui, plus une affaire "privée". Depuis plusieurs années, elles sont pour la plupart des cas poursuivies d'office, c'est-à-dire qu'elle donne lieu à l'ouverture d'une procédure pénale dès que les autorités (police ou ministère public) ont connaissance de ces infractions même si la victime ne porte pas plainte. Nous encourageons donc à les dénoncer pour le bien des enfants et de leur maman. 

Une des pistes, serait d'appeler la police au 117 (24/24) à la prochaine crise. Une fois sur place, la police pourra prendre connaissance de ce qui se passe au domicile de vos voisins et avisera APEA (autorité de protection de l'enfant et de l'adulte) afin qu'elle puisse rentrer dans la situation et faire une évaluation de la famille et s'assurer du bon développement des enfants. l'APEA pourra si besoin mandater l'office de protection de l'enfant (OPE) pour mener une enquête sociale. Il est également possible d'envoyer en cas de suspicion de maltraitance par le bais d'un signalement  à l'APEA. 

En cas de crise la police peut, dans le cadre de son intervention, expulser Monsieur du domicile conjugal ceci comme mesure d'éloignement. Madame pourra ensuite rencontrer un­­·e intervenant·e LAVI (aide aux victimes d'infraction) au cas où elle subirait des violences physiques, sexuelles ou menaces de mort afin de recevoir des conseils et assistances. Les centres de consultation LAVI offrent un espace confidentiel et gratuit. Les professionnel-le-s conseillent les victimes et leurs proches, les aident à faire valoir leurs droits et les orientent vers les professionnels spécialisés (avocats, psychologues, médecins, etc.). Si Madame devait subir des violences psychologique, économiques ou sociales, elle pourrait être redirigée vers la Fondation FAVA. Si besoin, un hébergement d'urgence dans les régions de Sion, Martigny ou le Chablais lui sera proposé pour elle et ses filles. 

La deuxième piste pourrait être de contacter par courrier directement le  ministère public du canton du Valais et de dénoncer ce que tu entends en expliquant que tu es inquiets pour cette famille et ces enfants. Si vous êtes plusieurs voisins et voisines à avoir entendu des cris et des bruits inquiétants, n'hésitez pas à signer la lettre à plusieurs. Le courrier au ministère public reste confidentiel. Il ne sera pas divulgué à la famille.  

Si tu rencontres à nouveau ta voisine et si tu le sens de le faire, tu peux également lui expliquer qu'il existe des hébergement d'urgence en Valais comme expliqué plus haut pour elle et ses enfants. Ils pourront être en sécurité et être aidés par des professionnel-le-s. De plus, tu peux également lui proposer d'appeler la Fondation FAVA qui accompagne également les victimes de violence psychologique, économique et sociale en ambulatoire au sein du couple dans tout le Valais Romand. 

Nous espérons avoir pu tedonner des pistes utiles à tes réflexions et nous souhaitons que la situation s'améliore rapidement. Nous restons à disposition si besoin pour toutes autre question de ta part.

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