Je voulais savoir s’il yavais un numéro à contacter pour poser des questions et avoir des informations quant aux démarches à avoir et prendre lorsqu’une amie est victime de violences ? Afin de pouvoir l’aider et la conseiller étant donné qu’elle ne le fera pas d’elle même.
Bonjour,
Vous souhaiteriez aider et conseiller votre amie qui est victime de violences, nous imaginons qu'il s'agit de violences conjugales étant donné que vous contactez notre Association qui s'adresse aux personnes concernées par la violence au sein du couple. Vous nous écrivez aujourd'hui afin d'avoir plus de clarté et d'être conseillée dans cette situation sur les démarches d'aide aux victimes.
Nous avons peu d'informations sur la situation de votre amie, par exemple le type de violence, ou si elle s'est confiée à vous, ou si vous en avez été témoin. Dans tous les cas, nous imaginons qu'il n'est de loin pas simple d'assister aux violences que votre amie subit. En nous écrivant vous prenez action afin de trouver des pistes pour l'aider, c'est une démarche que nous saluons. La situation pouvant être difficile à porter seule, nous nous demandons dans quelle mesure vous avez du soutien d'une ou plusieurs personnes de votre entourage à qui vous pourriez vous confier?
Si vous nous le permettez, nous partageons ici quelques informations sur les violences au sein du couple qui ont pu être utile à des personnes dans des situations similaires à la vôtre afin de comprendre la situation dans laquelle se trouve votre amie et ainsi de l'accompagner au mieux.
La violence au sein du couple fonctionne sous la forme d'un cycle, le "cycle de la violence". Il est constitué de plusieurs phases, qui se répètent dans le temps et augmentent en fréquence et en intensité si rien n'est entrepris pour briser le cycle. Peut-être reconnaissez-vous des éléments similaires à ce que vit votre amie? Ce mécanisme permet à l'auteur des violences d'annihiler l'identité de la victime et de la mettre sous son emprise. Les conséquences de cette emprise ou contrôle engendrent de la peur, de la confusion, de la perte de confiance et d’estime de soi, etc. et ces symptômes ont pour conséquence d’empêcher ou de rendre plus difficiles toutes prises de décisions de la part de la victime. Cela peut créer beaucoup d'incompréhension chez les proches de la victime, ainsi que des sentiments d'impuissance, notamment lorsque la victime retourne avec son aggresseur, ou lorsqu'elle justifie les actes de violence subis. Une page entière de notre site internet est d'ailleurs dédiée aux témoins de violence, si vous le souhaitez nous vous invitons à y jeter un oeil.
Selon l’étape du cycle, le discours de la victime peut varier face à son agresseur. Pour ces personnes victimes, il est important de pouvoir compter sur des personnes extérieures à la relation pour s’en sortir. C’est pourquoi avoir une position d’écoute et de soutien est primordiale. Le maintien du lien avec vous est particulièrement important, le risque étant que cette personne s'isole ou soit isolée par son partenaire. Nous allons essayer de vous orienter afin que votre amie puisse trouver l'aide nécessaire afin de se protéger et d'être en sécurité.
Nous ne savons pas si votre amie subit des violences psychologiques, physiques, économiques ou sexuelles. Avez-vous eu connaissance de signes de violence physique, comme des marques sur le corps, ou peut-être votre amie s'est confiée à ce sujet? Quoiqu'il en soit, ces violences sont graves et elles sont interdites par la loi. Si vous avez connaissance de violences physiques et vous êtes inquiète pour la sécurité de votre amie, vous pourriez appeler la police au 117 afin de dénoncer les violences: les violences physiques sont poursuivies d'office, c'est-à-dire qu'il n'y a pas besoin que votre amie porte plainte pour qu'une procédure soit entamée. En cas de crise de violence et si le couple partage le domicile, la police peut intervenir à domicile et prendre la décision d'expulser immédiatement du domicile conjugal l'auteur-e des violences domestiques, ceci pendant quelques jours et jusqu'à une audience de validation de la mesure d'expulsion. Dans l'intervalle, la personne expulsée a l'interdiction de revenir au domicile et/ou de prendre contact avec les autres membres de la famille. C'est une mesure civile de protection pour les personnes victimes de violences. Dans un premier temps, cela pourrait permettre à votre amie d'être mise en sécurité et d'être protégée de futures violences. Elle pourra également prendre ce temps de répit pour décider de la suite. Il y a aussi la possibilité de demander des mesures d'éloignement en cas de harcèlement.
En ce qui concerne votre amie, le choix de poursuivre cette relation lui appartient : vous pourriez cependant lui faire part de votre grande inquiétude, et l'inviter à contacter des professionnel-les proches de chez vous. Elle pourrait aussi nous contacter, ou visiter notre site internet qui regorge d'informations précieuses, dont un podcast et des tests. Dans le canton de Vaud, elle pourrait prendre contact avec le Centre d'accueil MalleyPrairie. Le Centre d'accueil MalleyPrairie est un foyer d'accueil d'urgence pour les femmes et les enfants qui sont confrontés à des violences domestiques. Ils proposent non seulement un lieu sécure mais également un suivi afin qu'elle puisse être épaulée dans les décisions qu'elle souhaiterait prendre, à son rythme et sans que cela l'engage à entamer des démarches judiciaires. Le centre d'accueil MalleyPrairie propose également des consultations en ambulatoire qui sont gratuites et confidentielles. Ces consultations itinérantes peuvent avoir lieu dans différents lieux du canton. Pour toute demande d'information ou prise de rendez-vous, ces professionnel-les sont joignables au 021 620 76 76.
Si votre amie est victime de violences physiques, elle a le droit à une aide spécialisée pour les victimes d'infractions au sein d'un Centre LAVI. En effet, il existe dans chaque canton un ou plusieurs centres LAVI, qui proposent des consultations gratuites et confidentielles pour toute personne ayant été confrontée à des violences physiques, sexuelles ou psychiques (menaces graves). Dans le canton de Vaud, votre amie pourrait les contacter au numéro 021 631 03 00 afin de convenir d'un rendez-vous à Lausanne, Yverdon-les-Bains ou Aigle. Elle pourrait y recevoir du soutien psychologique, juridique et social. Elle peut également venir accompagnée d'une personne de confiance si elle le souhaite. En tant que proche, vous auriez également le droit à une aide et pouvez contacter un Centre LAVI de votre choix pour recevoir des conseils et une aide spécialisée.
Finalement, en cas de violences physiques et/ou sexuelles, et si votre amie est d'accord, il serait très important qu'elle s'adresse à l'Unité de médecine des violences, qui est également une adresse importante en cas de violences physiques et/ou sexuelles. Cette unité pourrait effectuer, en toute gratuité et confidentialité, un constat médical de coups et blessures. Ce document est précieux si un jour elle décidait de porter plainte. Il est possible de prendre rendez-vous rapidement après les violences subies et ceci dans plusieurs lieux du canton (au CHUV à Lausanne, à l’Hôpital d’Yverdon-les-Bains, à l’Hôpital de Nyon ou à l’Hôpital Riviera-Chablais à Rennaz), vous trouverez les numéros de téléphone pour prendre rendez-vous sur ce lien.
Nous espérons de tout coeur que ces informations vous ont aidées à y voir plus clair. Notre porte reste toujours ouverte si vous souhaitez nous poser une nouvelle question ou nous donner des nouvelles dans quelque temps. Avec nos meilleures pensées.
Bonjour, Votre ami use depuis plusieurs années de violences physiques et psychologiques sur ses compagnes. Récemment, sa compagne s’est confiée...
Bonjour, Vous êtes à la recherche d'un-e avocat-e sensibilisé-e à la question des violences domestiques afin de pouvoir vous représenter...
Bonjour, Vous êtes témoin auditif de manière répétées de cris et pleurs chez vos voisins. Une part de vous craint...