J'ai eu des enfants avec un homme qui s'est mis à exiger des rapports sexuels lorsque les enfants étaient à la sieste. Cet homme exposait aussi les enfants à des images pornographiques. Lorsque je protestais, il me disait que j'étais libre de partir. Il pouvait avoir des gestes brusques (il m'a cassé mon téléphone, il a dit s'être cassé la main en tapant du point sur la table) Une fois la honte surmontée, j'ai saisi la justice mais la pédosy a pris clairement parti pour le papa et tout s'est retourné contre moi alléguant que j'étais une mère qui faisait de l'aliénation parentale. A partir de là, tout à basculé; et personne n'entend lorsque je parle des violences vécues ou alors on me dit que ce n'est pas pénal mais que je peux bien sûr engager des poursuites à mes frais. La plus grande violence étant de devoir laisser mes enfants chez leur père alcoolique qui me disait avoir encore oublié d'éteindre le four resté allumé toute la nuit. L'expertise familiale ne s'est intéressée strictement qu'à la question de savoir quelles étaient nos compétences parentales dans leur présent. Nous arrivons à l'audience de fond, il n'y aura plus personne pour intervenir dans notre situation familiale. Les enfants sont grands maintenant mais je vois que lorsqu'ils rentrent de chez leur père, ils reviennent avec beaucoup de colère à mon égard, ils se sentent mal et tendent à se rattraper sur la nourriture. Le papa a demandé l'arrêt d'un travail de co-parentalité. Que me suggérez-vous de faire pour diminuer la tension sur mes enfants? Qu'est-ce qui pourrait m'aider à faire reconnaître la violence du papa?
Bonjour,
Vous avez deux enfants avec un homme qui exigeait de vous des rapports sexuels et qui exposait vos enfants à des images pornographiques. Il a également eu des gestes violents envers vous. Consciente des risques pour vous et vos enfants, vous avez fait preuve de beaucoup de courage en saisissant la justice afin de vous protéger. Vous avez cependant été accusée d'aliénation parentale par la pédopsychiatre, et cela a marqué un tournant dans vos démarches: vous vous êtes sentie accusée injustement, sans que personne ne vous écoute ni ne vous comprenne, et on vous a déconseillé d'engager des poursuites. Vous être désormais préoccupée pour vos enfants qui vont chez leur père alcoolique, vous avez l'impression de ne pas être soutenue tout en voyant que vos enfants retournent de chez leur papa avec beaucoup d'émotions. Vous souhaiteriez savoir quoi faire pour diminuer la tension sur vos enfants ainsi que pour faire reconnaître la violence du papa.
Dans la mission portée par l’Association VIOLENCE QUE FAIRE, il nous parait important avant tout de souligner les actes de violences que vous décrivez et vous orienter vers des démarches d’accompagnement qui sauront vous aider à y voir plus clair et de prendre des actions qui sont cohérentes avec votre bien-être et dans le respect de votre intégrité physique et psychique à laquelle vous avez droit.
Vous mentionnez des violences sexuelles et psychologiques lorsque vous viviez avec le père de vos enfants. La violence au sein du couple fonctionne sous la forme d'un cycle appelé « cycle de la violence » qui se répète et augmente en intensité si rien n'est entrepris pour le briser. Ce cycle permet à l'auteur d'avoir une emprise ou un contrôle sur la victime, ce qui va engendrer chez elle de la peur, de la confusion, de la perte de confiance et d’estime de soi, etc. Ces symptômes ont pour conséquence d’empêcher ou de rendre plus difficiles toutes prises de décisions. Ce contrôle ou cette emprise peuvent parfois continuer après la séparation, notamment par le biais des enfants qui sont pris à partie. Ces informations font-elles écho à des éléments de votre relation?
Vous mentionnez dans votre question le concept d'aliénation parentale, qui a souvent été critiqué dans le cadre de situations de violence domestique. En effet la victime de violence conjugale se trouve prise dans un cercle vicieux : si elle dénonce la violence subie de la part de son ex-conjoint, cela peut être interprété comme de l’aliénation parentale, mais d’un autre côté si elle choisit de ne pas dénoncer la violence et de ne pas fournir de preuves à cet égard, cela peut mettre en danger les enfants qui pourraient néanmoins être confiés au père présentant des comportements violents.
Dans votre situation, vous souhaiteriez pouvoir faire reconnaître la violence du papa, tout en diminuant la tension sur vos enfants. Avez-vous déjà entendu parler des Centres LAVI ou du Centre Malley Prairie? En effet, il nous semblerait important que vous puissiez être entourée par des professionnel-les spécialisé-es dans les thématiques de violence au sein du couple, ceci afin que vous puissiez recevoir une aide adaptée à vos besoins.
Dans le canton de Vaud, ainsi que dans tous les cantons, il existe un ou plusieurs centres d’aides aux victimes. Les centres LAVI (Loi d’Aide aux Victimes d’Infractions) proposent effectivement des consultations gratuites et confidentielles pour toutes personnes ayant été victime de différentes formes de violences qu’elles aient été physiques, sexuelles ou psychiques (menaces graves). Les professionnel-le-s de l’aide aux victimes pourront prendre un temps d’écoute et vous renseigner sur les questions d’ordre juridique, psychologique et social. Dans le canton de Vaud, vous pourriez les contacter au numéro 021 631 03 00 afin de convenir d'un rendez-vous à Lausanne, Yverdon-les-Bains ou Aigle.
Vous pourriez également contacter le Centre Malley Prairie. Le Centre Malley Prairie est un foyer d'accueil d'urgence pour les femmes et les enfants qui sont confrontés à des violences domestiques. Il propose également des consultations en ambulatoire qui sont gratuites et confidentielles pour toute personne touchée par la violence domestique. Vous pourriez leur faire part de vos préoccupations concernant vos enfants et trouver des solutions avec leur équipe. Ces consultations itinérantes peuvent avoir lieu dans différents lieux du canton. Pour toute question ou prise de rendez-vous, vous pouvez les joindre au 021 620-76-76.
Finalement, nous souhaiterions attirer votre attention sur le fait que les enfants sont eux aussi victimes des violences au sein du couple de leurs parents et qui doivent pouvoir être protégés de ces dernières, raison pour laquelle vous nous avez contactés avec beaucoup de courage. Nous nous permettons de vous poser quelques questions afin d'évaluer la mise en danger de vos enfants : comment les voyez-vous? Est-ce qu'ils présentent des signes de mal-être? Est-ce que vous pensez que leur papa leur crie dessus ou les blesse physiquement? En fonction des réponses à ces questions ou en cas de doute, vous pourriez demander de l'aide et des conseils auprès de l'Office régional de protection des mineurs (ORPM) proche de chez vous qui propose un espace d'écoute bienveillant. En fonction de vos besoins et ceux de vos enfants, vous pourriez aussi faire une demande d'aide à la Direction générale de l'enfance et de la jeunesse (DGEJ) en passant par votre Office régional de protection des mineurs.
Nous espérons de tout coeur que ces informations ont pu vous être utiles. Notre porte reste toujours ouverte en cas de besoin, si vous avez une nouvelle question ou si vous souhaitez nous donner de vos nouvelles dans quelque temps. Avec nos meilleures pensées.
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